En cet période d'examen de philosophie au BAC, parlons un peu de la psychologie humaine. Moi, je m'intéresse beaucoup à la Nintendo 64, mais j'ai une tendance à me faire des dissertations sur moultes thèmes dans mon esprit. En cette période d'échec de la sélection nationale de football, j'ai envie de vous parler du sentiment de honte que l'on a ressenti lors du match Mexique contre France. Un article hors sujet, pas sur que je le laisse en ligne tellement il n'a pas sa place sous la Nintendo 64.
Le football est le sport le plus suivi dans le monde. Il est aussi le plus diffusé et suivi dans la presse. Le football dans ses compétitions nationales comme la Coupe du Monde, ou l'Euro opposent des nations entre elles. Dès qu'il s'agit de nations, dans la plupart des cas, les supporters d'un pays sont les habitants même du pays. La compétition sportive exacerbe la nationalité, car on a envie que son pays soit bien vu des autres. Il y a des exceptions comme les personnes sans étiquettes qui soutiendront une équipe pour la qualité de jeu. Mais quoi que l'on veille, un français soutiendra l'équipe de France. Il ne fait pas bon habiter les Iles Féroés.
Dans le sport en général, les cartes des puissances mondiales sont redistribuées, des petits peuvent être bon, alors que les puissances comme les Etats-Unis ou la Russie totalement absentes. Le sport et spécifiquement le football permet de placer des pays sur un pied d'égalité alors que leur
PIB sont très différents. Un match de la France contre l'Argentine serait extrêmement difficile pour les deux, sauf fait de jeu. Les supporters soutiendront leur nation pour espérer leur supériorité face à l'adversaire. Car la résultante de la victoire est une fierté nationale d'avoir gagné contre telle équipe, notamment le Brésil.
Pour être supporteur, il est d'abord nécessaire d'avoir une fierté nationale et d'assumer, je suis français ou je suis wallon (blague). Le français dans notre cas, se prendra au jeu du football, pour espérer voir son pays briller, la deuxième étoile... Chacun espère, souhaite la réussite lors du tournois. Il est possible de soutenir ouvertement deux équipes, cependant il y en aura toujours une qui aura notre préférence. L'argent peut se diviser pour des paris, mais peut-on diviser son espoir ? Espérer, la victoire des 32 équipes sans distinction est-ce possible ?
L'espoir est difficilement divisible. On place notre espoir sur une équipe. En échange on attend un retour sur investissement. Le trader que nous sommes, ne réclame pas d'argent, nous attendons simplement le bonheur de la victoire. Voilà un élément noble, être heureux, fier. Ces valeurs n'ont pas de prix, c'est pour cela que l'espoir est unique.
Hélas, qui dit trader, dit risque de perdre son investissement. C'est déjà arrivé lors de la non qualification en coupe du monde 1994, à la coupe du monde en 2002, l'Euro en 2008, et maintenant. Il ne s'agit pas de gagner toutes les compétitions mais au moins d'être digne d'y participer. Car lorsque l'échec arrive, il y a l'échec digne, et celui indigne. L'échec indigne est difficile à assumer, car on a le sentiment d'avoir été trompé sur la marchandise. Ensuite il y a la honte. Une honte, non pas pour soi personnellement, on s'est simplement trompé, qui ne se trompe pas ? Mais une honte pour sa nation, une honte pour son drapeau. La sensation que les joueurs ont souillé l'histoire de notre pays.
L'espoir brisé, la déception, la honte, se sont des douleurs sur le moment. Heureusement ces douleurs disparaitront avec le temps. Pour certains, ils arrêteront de suivre l'équipe pendant une durée d'un an, ou plus. La déception diminuera jusqu'à ce que l'espoir renaissent. Nous n'en sommes pas là, il reste une étape. Après cette débâcle, il faudra lourdement juger les coupables. Il y en a. Il le mérite. Les règlements de compte approchent, il ne faudra pas en louper une miette, ça soulage la douleur. Évidement ce n'est que du sport, mais cela permet de sortir de son petit quotidien, toute proportion gardée face aux problèmes importants de la vie. Bonne guérison.
Note : J'ai écrit cet article le jeudi 17 juin 2010, juste après la défaite honteuse contre le Mexique 2-0. Je ne savais évidement pas ce qu'il se passerai ensuite, l'exclusion d'Anelka, le refus de s'entrainer et encore une défaite ridicule 2-1 contre l'Afrique du sud.